Insensé celui qui somme le rêve de s'expliquer - Jean RAY - Malpertuis

mardi 17 juin 2014

La Fleur, l’Etoile Filante et la Tortue-


Résultats  du tirage aux dés:
LUNA = une serrure
ENZO = la lettre L
ETAN= un masque
LUDO = L’ Etoile Filante
KILLIAN= une main ou empreinte de main
ELLIOT = La Tortue
ELSA = un point d’interrogation
JULIA = La Fleur
LUCAS = un pied ou empreinte de pied
PAOLO = une bulle (phylactère)

Les personnages
Le méchant : c’est la Tortue
Le héros : c’est l’Etoile Filante
La victime à secourir : la fleur
Celui qui appelle le héros : celui qui parle dans la bulle
Le bon génie : c’est le masque

L’histoire:

Une méchante tortue voulait manger une fleur.
Celui Qui Parle dans la Bulle , voyant ça, appelle au secours l’étoile filante.
L’étoile filante arrive et en route, elle rencontre Celui Qui Porte un Masque.
Le masque pose une devinette à l’étoile filante :
As-tu un cerf chez toi ?
Oui, répond l’étoile filante !
As-tu un veau chez toi ?
Oui ! dit encore l’étoile.
-Alors dit le masque, puisque tu as un cerveau, tu peux aller délivrer la fleur ! Suis la trace de ces pieds, ils te conduiront à la fleur.
L’étoile filante suit les traces de pieds ; elles la conduisent à la fleur qui est enfermée dans une cage fermée par un cadenas en or. Par terre, devant la cage, il y a un morceau d’or en forme de L et aussi des traces de main.
L’étoile filante les suit et se trouve devant une main. Va ramasser le L en or, dit l’étoile filante à la main. La main va le ramasser mais elle tend un doigt ; l’étoile filante regarde la direction que montre le doigt et voit arriver la tortue. Elle veut prendre le L en or.
Mais une étoile filante est plus rapide qu’une tortue ! Elle pousse le L en or vers la main qui s’en sert pour ouvrir la cage. La fleur est délivrée, la main pousse la tortue dans la cage qu’elle referme aussitôt.



vendredi 13 juin 2014

Lionel et Bohort -



La Dame du Lac qui voulait pour son Beau Trouvé des compagnons de son âge, savait où les trouver. Elle fit venir près d’elle sa suivante Saraïde et l’envoya à la cour du roi Claudas. Saraïde se mit en route.
Claudas de la Terre Déserte avait  vaincu le roi Bohort de Gaunes et fait enfermer ses deux fils dans une tour, où rien ne leur manquait sauf la liberté. L’aîné se nommait Lionel en raison d’une marque qu’il avait sur la poitrine et qui avait la forme d’un lion ; le plus jeune portait le nom de son père : Bohort.
Leur maître, le sage Pharien et Lambègue son neveu avaient demandé à rester avec eux.  Lionel semblait s’accommoder de son état ; pourtant un soir que le vieux maître regardait son élève manger d’un bel appétit  il ne put s’empêcher de pleurer. Lionel lui en demanda la raison. Après s’être fait prier, Pharien lui avoua sa grande tristesse de voir ainsi les enfants de son roi prisonniers tandis qu’un usurpateur faisait la loi dans le royaume. Lionel ne répondit rien, mais repoussa violemment la table en faisant tomber tous les plats à terre. Puis il quitta la salle et grimpa tout en haut de la tour où assis sur la balustrade, il contemplait l’horizon.  Pharien inquiet vint le rejoindre, lui demanda de redescendre et d’achever son dîner afin de ne pas inquiéter son jeune frère.
« Je suis votre seigneur, répondit Lionel, à toi, à mon frère et à ton neveu. Je vous ordonne à tous d’aller manger. Quant à moi, je ne toucherai plus aucune nourriture tant que mon père ne sera pas vengé. »
Pharien, ému de la résolution de l’enfant finit par lui arracher la promesse de ne rien tenter contre Claudas tant qu’il ne serait pas plus âgé et plus fort.  « Alors, ajouta le maître, je t’aiderai de tout mon pouvoir ! »
Lionel après bien des réticences, finit par promettre, mais à la condition que jamais Claudas ne se trouverait en sa présence.  Dans ce cas, il ne serait plus maître de lui-même assez pour tenir sa promesse.
C’est le lendemain, jour de la fête de la Madeleine, où chaque année, Claudas tenait sa cour,  qu’on vit entrer dans la grande salle du palais une femme très belle qui tenait par des chaînes d’argent deux beaux lévriers blancs.  C’était  Saraïde, l’envoyée de Viviane.
« Roi, dit-elle à Claudas, pourquoi garder en prison deux enfants innocents ? Le bruit court que tu veux les faire mourir et le peuple qui aimait leur père, pourrait bien se soulever pour leur venir en aide. »
Claudas avait un neveu, Dorin, qu’il aimait beaucoup. Il voulait lui laisser le royaume prospère et en paix ; pour cela, il  était décidé à s’amender. Il fit venir son sénéchal et lui ordonna d’aller chercher les enfants après avoir rassemblé pages et barons en grand équipage pour escorter les deux frères jusqu’à lui.
Tandis qu’ils se préparaient, Pharien surpris Lionel en train de dissimuler sur lui un fort grand coutelas. « Que veux-tu en faire demanda-t-il ? – Tuer Claudas, répondit simplement le garçon.- Comment penses –tu dissimuler sur toi un arme de cette taille ? tout le monde la verra ! Donne-là moi plutôt- A la condition que tu me la rendes quand je te la demanderai – Je te la rendrai si tu renouvelles ta promesse de ne rien tenter contre Claudas – Je te promets, répondit l’enfant, de ne rien tenter qui soit contre mon honneur et dont on puisse me blâmer. – Ce n’est pas ce que je te demande, répondit Pharien – Alors, dit lentement Lionel menaçant, garde donc cette arme… il se pourrait que tu en aies besoin pour te défendre !
Puis il s’en fut rejoindre son frère ;  tous deux montèrent à cheval,  et c’est accompagnés d’une escorte digne des deux princes qu’ils étaient qu’ils se rendirent au palais du Roi.
Ils s’avancèrent dans la grande salle main dans la main, tête haute et le regard fier. Les amis de leur père  d’abord rassurés à la vue des enfants, se mirent à prier pour qu’il ne leur arrive rien de fâcheux. Claudas, assis au haut bout de la table semblait un roi sage et puissant mais son regard cruel était  toujours celui d’un félon. Devant lui, sur un plateau d’argent étaient posés sa couronne et son sceptre et sur un autre plateau une épée droite, tranchante et claire. Très impressionné par les manières et le maintien de Lionel, il lui tendit la coupe et l’invita à boire en signe d’amitié. Le garçon ne pouvait détourner ses yeux de l’épée luisante. Saraïde s’avança vers lui et doucement, lui prit a tête dans les mains et la tourna vers la coupe. Puis elle couronna les deux enfants d’une guirlande de fleurs parfumées et leur passa au coup des colliers d’or et de pierreries.
« Bois maintenant, Fils de Roi dit-elle à Lionel – Certes je vais boire, répondit-il, mais qui paiera le vin ?. Il prit en main la coupe, tandis que le jeune Bohort lui criait : « Ne bois pas ! Brise cette coupe ! Jette-là à terre ! » Il craignait pour son frère quelque traîtrise de l’usurpateur.
Lionel avait empoigné la  lourde coupe. Il en frappa le roi au visage et le blessa au front. Claudas assommé s’écroula sur le sol tandis que Lionel renversait le sceptre et l’épée, jetait à terre la couronne et la piétinait faisant jaillir les pierreries.  Dorin se précipita au secours de son oncle tandis que fidèles de Claudas et partisans des enfants s’affrontaient sauvagement. Lionel armé de l’épée  et Bohort brandissant le sceptre repoussaient les gardes de Claudas qui tentaient de s’emparer d’eux. Ils n’auraient pu résister longtemps si la magie des fleurs et des colliers dont les avaient parés Saraïde ne les avaient rendus invulnérables. Elle les avait pris chacun par une épaule et les dirigeait vers la porte quand Dorin les voyant fuir, se précipita vers eux. Lionel qui n’avait pas lâché l’épée lui en porta un coup qui lui coupa la joue et la moitié du cou ; Bohort au même moment, lui fendit le crâne d’un coup de sceptre. Dorin tomba raide mort.
Claudas voyant son neveu abattu se releva, empoigna l’épée d’un de ses barons et roulant son manteau autour de son bras gauche, sans se soucier des hommes menaçants qui le haïssaient à mort courut sus aux deux enfants. En le voyant déchaîné, comme un fauve prêt à tout, Saraïde eut un instant de panique vite surmonté. Elle jeta un charme sur les deux enfants qui prirent l’aspect des lévriers tandis que les deux chiens avaient l’apparence des garçons. Cependant  comme elle se trouvait devant le roi, il la heurta de son épée et lui fit au sourcil une blessure dont elle garda la marque sa vie entière.
Claudas dont les pensées devenaient confuses crut voir les deux enfants s’enfuir mais parvenu près d’eux il vit deux lévriers affolés qui cherchaient à quitter la salle.
Saraïde, sans se faire remarquer attacha les deux chiens, quitta la cité de Gaunes et gagna la forêt proche où elle avait laissé sa suite. Ses compagnes soignèrent sa blessure, puis Saraïde se mit en selle portant un des deux lévriers, un de ses suivantes mit l’autre sur l’arçon de son cheval et la troupe chevaucha à bonne allure sur les routes de Bretagne en direction du lac de Diane où Viviane avait sa demeure. A la nuit tombée, Saraïde et sa suite s’arrêtèrent pour prendre un peu de repos  et elle leva le charme qu’elle avait jeté sur les deux frères qui redevinrent de beaux enfants
Pendant ce temps, Claudas titubant sous l’effet de ses blessures et de la douleur d’avoir perdu le neveu qu’il aimait retournait dans la grande salle où régnait la plus grande confusion. Il fit saisir ceux qu’il prenait pour les deux frères et les fit reconduire sous bonne garde à la tour où on les enferma.
Lambègue et Pharien, voyant leurs princes emprisonnés et craignant pour leur vie  s’en furent dans toute la cité de Gaunes pour avertir et rassembler les partisans des deux héritiers de leur ancien roi. Manants, bourgeois et seigneurs sous la conduite de Pharien se dirigèrent vers la tour pour les délivrer.
Claudas pendant ce temps pleurait la mort de son neveu bien-aimé ; celui pour qui il avait décidé de se réformer afin de lui laisser une couronne sans tache. Le tumulte et les clameurs venant du dehors le sortirent de son chagrin. Il se vit alors en bien mauvaise posture : le peuple de Gaunes et tous les barons du roi Bohort se soulevaient contre lui et il n’avait pour se défendre que les hommes  qui venaient de la Terre Déserte, beaucoup moins  nombreux que les révoltés.
Claudas était brave et résolu à lutter et à se défendre jusqu’au bout.  Mais il ne pouvait rien contre le nombre. Blessé, épuisé, il dut se rendre à Pharien et accepter de rendre Lionel et Bohort qu’il tenait en otages. Mais le charme avait cessé d’opérer et ce sont deux lévriers qu’on vit sortir de la tour. Lambègue persuadé que les deux frères avaient été assassinés et furieux d’avoir été joué, se saisit d’un épieux et en frappa Claudas en pleine poitrine. Le vieux roi déjà affaibli par le combat, tomba sur le sol pour ne plus se relever.
Lionel et Bohort pendant ce temps, guidés par Saraïde avaient atteint le domaine de la Dame du Lac qui les accueillit avec joie. Lancelot, heureux d’avoir des compagnons les serra dans ses bras et ce fut le début d’une longue amitié.
Une chose pourtant assombrissait l’humeur du Beau Trouvé : il avait entendu sa Dame bien-aimée appeler les deux frères : Fils de Roi. Et lui, alors, qui était-il ? d’où venait-il et quel était son nom ?



samedi 7 juin 2014

Les Merveilles, Chroniques et Légendes du Bois des Biches (5)

L’étoile-


En ces temps très anciens, un jeune chasseur était amoureux d’une étoile.
Toutes les nuits, il sortait de la grande hutte des célibataires pour contempler le ciel où brillait son étoile. Il aurait tant voulu l’avoir près de lui, pour lui seul. Mais comment capturer une étoile ?
Le garçon avait pour seule fortune, un flacon transparent qu’il avait trouvé près de la Meuvette. Il n’avait jamais su au juste à quoi pouvait servir cet objet mais il l’aimait beaucoup et le trouvait très beau. Il l’aurait volontiers donné comme demeure à son étoile.
Une nuit, il a rêvé. Un  rêve si intense qu’il s’est réveillé ; près de lui se trouvait une jeune fille aux yeux brillants, si brillants qu’aucun doute n’était permis : elle était son étoile. Ils se sont aimés tant et tant qu’au matin, elle n’eut pas envie regagner le ciel et accepta d’habiter le flacon.
Ils sont restés longtemps heureux. Toute la journée, l’étoile était dans le flacon et il pouvait la contempler à loisir ; toutes les nuits, elle le rejoignait sous ses peaux de loup et de castor et ils s’aimaient, oh comme ils s’aimaient !
Mais les journées sont longues pour une étoile enfermée dans un flacon, même sous l’apparence d’une minuscule jeune fille. Elle finit par s’ennuyer terriblement, par regretter le ciel et sa famille d’étoiles.
Ses yeux, la nuit, brillaient toujours mais le jeune homme  y voyait  à présent le regard farouche d’un chat sauvage. Il en fut très malheureux.
Un soir, en sortant du flacon, l’étoile lui fit ses adieux. Tout en larmes, il la vit prendre une baguette, toucher un arbre qui se mit à grandir, à grandir jusqu’à toucher le ciel. Il l’a suivie quand elle s’est élancée dans les branches.  Elle s’est retournée pour le lui interdire, mais il n’a rien voulu  entendre. Légère, elle montait bien plus vite que lui. Il la perdit de vue mais n’en continua pas moins à grimper, grimper. Soudain, il entendit des tambours de fête, un grand feu illuminait une clairière. Mais ceux qui dansaient n’étaient pas des guerriers ni des chasseurs, mais de squelettes en tenue de cérémonie. Terrifié, il manqua une branche,  glissa, glissa,  dégringola et finit par s’écraser sur le sol dans une douleur immense,  son cœur et son corps  brisés. Il se traîna jusqu’à la hutte pour trouver refuge sous ses peaux de castor où il se blottit dans le parfum de son amour perdu. Il resta couché là  bien des jours et bien des nuits.
Le chaman a chanté tous ses chants, a essayé tous ses remèdes, il l’a baigné, fait transpirer. Aucune purification n’a pu le rendre à la nature. Sa tête et son cœur le faisaient souffrir chaque jour un peu plus.
Une nuit, l’étoile visita son rêve. A son réveil, elle était encore là. Ni son cœur ni sa tête n’étaient plus douloureux.  Il l’a suivie jusqu’à l’arbre qui de nouveau s’est mis à grandir, grandir  jusqu’à toucher le  ciel. Quand elle est montée dans les branches, elle ne lui a pas défendu de le suivre. A sa suite il a grimpé, grimpé. Il a entendu les tambours de fête et ceux qui dansaient, dansaient pour leurs noces n’étaient plus des squelettes : c’étaient des femmes et des guerriers faits de lumière.








mardi 3 juin 2014

Les Merveilles, Chroniques et Légendes du Bois des Biches- (4)

Délires contrastés

Demain, il y a longtemps,
Leurs filles adolescentes aimeront nos garçons.
Stériles, ils enfanteront l'humanité nouvelle 
Et semblable à l'ancienne.
Terre déserte et fertile, onde glauque et limpide,
Sables mouvants et durs, monts aux pentes creusées,
Plaines grimpant aux cieux, mort naissant à la vie,
Danse immobile et lente et chant silencieux,
Célèbrent calmement l'Ancienne Nouveauté.


lundi 2 juin 2014

Les Merveilles, Chroniques et Légendes du Bois des Biches- (3)

Les sept cèdres rouges-

Au temps où des forêts couvraient nos champs de blé, où les villages n’étaient que quelques huttes blotties dans une clairière, il y avait sept braves ; sept chasseurs infatigables ; sept guerriers indomptables. Quand ils partaient à la chasse, le gibier semblait venir tout seul s’embrocher sur leurs flèches. Quand ils étaient en guerre, l’ennemi s’offrait sans résistance à leurs coups. Ils avaient en outre de grands pouvoirs ; ils savaient faire venir la pluie, et à peine approchaient-ils un malade que le mal s’envolait comme effrayé à leur vue.
Hélas, un jour, on ne les vit plus au village ; ils avaient disparu et ne restait que leur souvenir et le regret de leur absence. Pourtant la vie continua, des enfants naquirent, grandirent et devinrent des hommes.
 Or, voici que l’un d’eux se trouvait à l’âge où l’on doit avoir le rêve ou la vision qui indique quel homme devenir ; il s’éloigna du village pour jeûner et méditer. Il marchait à l’orée de la forêt, face à la plaine qui s’étendait à perte de vue jusqu’aux nuages, quand il vit dressées devant lui, sept pierres gigantesques, hautes deux fois comme un homme. Très impressionné, il s’approcha et entendit une des pierres lui parler ; elle disait cette pierre, qu’il était là en présence des sept chamans disparus.
Tout chamboulé, il rentra au village et raconta sa vision au sorcier, qui lui demanda de le conduire à l’endroit où il avait vu les pierres. Suivis du chef et des plus sages guerriers, ils se rendirent près de la falaise. Ce n’était pas un rêve : là où rien n’était auparavant, se dressaient les sept pierres.
Les hommes et les femmes prirent l’habitude de venir les invoquer pour la chasse ou la guerre, pour le soleil ou la pluie, pour la naissance des enfants ; on apportait là les malades qui, une fois les sept pierres touchées, retrouvaient la santé. Au fil du temps, les rochers donnèrent tous les bienfaits que dispensaient avant les sept braves disparus.
Et la stupeur fut grande quand un jour, au bord de la falaise  ne se dressaient plus sept pierres mais sept grands arbres ; sept cèdres rouges.

Le sorcier s’enferma longtemps chez lui ; on entendit jour et nuit battre le tambour ; des fumées et des odeurs étranges s’échappaient de sa demeure. Quand enfin il sortit, il put révéler ce qu’il avait appris. Il avait appris les vertus bienfaisantes du Cèdre Rouge, un arbre qui aide les hommes à vivre et à guérir. On rendit aux arbres le culte qu’on avait rendu aux pierres, puis un jour, dans un grand frémissement de feuilles et de branches, les esprits des chamans s’envolèrent. Leur mission accomplie, il était temps pour eux de prendre leur place parmi les étoiles. Leurs corps devenus des arbres, restés sur terre se sont multipliés afin que les hommes puissent utiliser leur force miraculeuse. Et longtemps les hommes de la forêt, ont célébré les saisons en jetant dans le feu des copeaux de cèdre rouge.

Les Chouchous