Insensé celui qui somme le rêve de s'expliquer - Jean RAY - Malpertuis

jeudi 30 décembre 2010

Tu rêves quelque amant de drame ou de ballade
Avec le rossignol donnant la sérénade
Et tu vas composant des chapitres entiers
Des scènes où tu brilles
Des serments aux quadrilles
Toutes ces jeunes filles sont de grands romanciers.

Anaïs SEGALAS

mercredi 29 décembre 2010

Rimes sans raison

Si je savais où est l’Amour,
Je courrais vite le chercher.
Mais qui peut dire où est l’Amour
Et qui peut dire s’il l’a trouvé ?

PP 

lundi 27 décembre 2010

ALPHABET +almanach 2024

Alphabet
En Atlantide au bout des mers,
Un Boulanger boulangeait
des Croissants.
De bons croissants de lune, Désirés
des Enfants.
Mais le boulanger Fourbe n'aimait pas les enfants.
Dans la corbeille aux croissants, il mit une Grenouille.

Henri le Héros, choisissant un croissant, posa sa main sur la grenouille.
La toute-verte coassa :" Je suis une princesse ;je m'appelle Irma et tu dois m'embrasser!"
-" C'est pas d'Jeu
dit Henri, dégoûté , interdit,
retirant son Képi pour gratter son épi."
-" Pour me donner la  Liberté, embrasser, c'est vite fait!
Et après comme tu sais , on pourra se Marier."
-"Non!...
Oui?...
Peut-être...
Quelle idée! dit Henri finalement décidé.
Rien ne sert
de Tergiverser.
Unissons
nos deux Vies
et partons en Wagon jusqu'en Andalousie.
Dans un port espagnol, embarquons, embarquons, puis buvons du Xérès
Sur le pont d'un grand Yacht
Baptisé Zébulon.

P.
Tu es arrivé, enfin, moi qui étais avide de toi.
Un peu de fraîcheur
tu as mis dans mon coeur,
qui de désir se consume.

SAPPHO

jeudi 23 décembre 2010

C'est le temps idéal pour recueillir le "rameau d'or"- le gui... le buisson magique qui croît sur l'Arbre Sage. Car les dieux l'ont planté dans le coeur du chêne et du pommier d'Avallon.
Son buisson qui toujours verdit sous les ramures hivernales symbolise l'immortalité.
Les Tisanières conseillent de le couper à l'aide d'une lame d'or, ou de l'arracher avec les mains frottées aux feuilles de verveine. Il protégera alors de la foudre, des sortilèges, des mauvaises influences, de l'infidélité. Trois de ses feuilles agissent comme un porte-bonheur.
Celle qui respire ses encens verra devant elle s'ouvrir les portes de la féerie.

Pierre DUBOIS - Elficologue


mardi 21 décembre 2010

Noêl, c'est le solstice des fées.
C'est la nuit de la Renaissance,
la Triple Nuit ou Mère des Nuits.
Les frontières sacrée s'effacent
entre l'ici et l'ailleurs,
les chemins se rejoignent sous la ramure
de l'Arbre d'Or. Celle qui veut devenir Fée
se vouera corps et âme aux Taties de Noël,
et, revêtue de gui, de lierre, de houx,
de branches de sapin et d'if,
de feuillage d'éternité, s'enfoncera à minuit
au plus loin du Royaume forestier
sans d'autre pensée que de s'y abandonner.

Pierre DUBOIS - Elficologue

lundi 20 décembre 2010

Rimes sans raison



C’est un conte absurde
Sans raison ni rime
Car,
Si raison
Rime avec maison
Et si rime
Se marie à frime ,
Absurde ne rime à rien
Si un conte noir
Rime avec grimoire
Un conte à rebours
Vaut bien le détour
Absurde ne rime à rien
Si dans un trou noir
Je me laisse choir
Si dans le velours
Meurent mes amours
Absurde ne rime à rien
C’est un conte idiot
Que conte un poivrot
Il cherche sa tête
Dans les chansonnettes
Absurde ne rime à rien
Au fond d’un bistrot
Il manque de l’eau
Y’a trop de mégots
Et pas d’allumettes
Absurde ne rime à rien
Car l’ami Pierrot
Est un vieux poivrot
Qui vit son histoire
Au bord d’un comptoir
Absurde ne rime à rien
Au fil de la plume
Poivrot dans la lune
Pierrot dans la brume
Chacun sans chacune
Absurde ne rime à rien !
PP

dimanche 19 décembre 2010

AGGN

Le cousin Paul vit en Finlande et de ce fait , il rencontre le Père Noël beaucoup plus souvent que nous autres:
« Comment va Père Noël ? »
« Pas trop bien mon vieux Paul ! »
Et c’est vrai qu’il avait l’air complètement découragé.
« Et pourquoi donc, demanda Paul ? »
« Trop de jeux violents ! Lisez ces lettres Paul : des gamins, tout petits  qui veulent des fusils, des avions, des poupées militaires. Et les plus grands, regardez-moi ça, des consoles vidéo, des jeux électroniques et pour jouer à quoi ? A tuer…. »
« Mais les gosses ont toujours aimé jouer à la guerre, père Noël ! »
« Vous savez bien pourquoi, »
« Oh, je m’en doute ; pour que devenus grands, ils aient envie d’être soldats. »
« Tout juste ! seulement tant qu’on leur donnait des soldats de plomb et des sabres de bois, ils risquaient de se faire des bleus, de s’éborgner ; aujourd’hui, dès l’âge de huit ans on leur montre comment liquider cinq mille personnes en moins d’une heure. Ils sauront bientôt comment faire sauter la planète avant de savoir lire ! »
« C’est désolant, dit Paul, mais que faire ? »
« C’est simple, je laisse tomber ma tournée. »
« Vous ne pouvez pas, Père Noël ! A cause des  « Redoutables Catalogues » ! les parents achèteront les jouets, on finira par vous oublier et les petits auront encore un sujet de rêve en moins. »
« Pensez-vous ! on fête encore saint Nicolas et pourtant, (le père Noël bomba le torse) je suis maintenant plus connu que lui ! »
« Au lieu de vous faire concurrence, vous devriez vous concerter ; vous trouveriez peut-être une solution ! » suggéra Paul qui a du bon sens.
« Ah voilà bien les machos, s’insurge la cousine Tertu (C’est la femme du cousin Paul) ; vous allez décider entre hommes du sort de Noël ; Mais vous n’êtes pas seuls les gars ! Et Befana, et Babouchka, elles n’ont rien à dire ? »
Ils durent convenir que oui, il fallait consulter aussi Befana et Babouchka et aussi tous ceux qui par le monde sont chargés de faire des cadeaux aux enfants et d’exaucer leurs vœux.
Le Père Noël envoya ses lutins aux quatre coins de la planète pour les convoquer à l’Assemblée Générale des Génies de Noël (AGGN) qui devait se tenir chez lui, sur le mont Korvatuntuni, en Laponie Finlandaise.
Saint Nicolas sur son âne gris arriva le premier, mitre en tête et crosse en main  remorquant le père Fouettard tout noir et la mine renfrognée. Puis vint la Befana sur son balais, sa houppelande trouée flottant dans le vent et perdant sans cesse des savates trop grandes pour elle ; et Babouchka l’échevelée, drapée dans ses châles russes ; de Russie encore on vit venir le Père Givre accompagné de la Fille des Neiges et puis d’Allemagne, la grosse Perchta avec ses longues nattes blondes et son casque ailé et Frau Holle la maniaque qui ne rentre que dans les maisons propres. Et puis s’avança la caravane des rois Mages, responsables de l’Espagne et de l’Amérique latine . Le Petit Jésus n’avait pas été oublié car on avait bien besoin pour la circonstance de l’opinion d’un juif né en Palestine.
En plus de ces célébrités, étaient présents, tant et tant de génies de fées et de sorcières venus du monde entier, même des pays où l’on ne fête pas Noël, même des pays où il n’y a pas d’hiver.
Et l’on délibéra ; des heures et des heures, des jours et des nuits sans trouver de solution. Ils avaient tous obligation de satisfaire les vœux des enfants, mais les vœux des enfants ne leur plaisaient pas. On tournait en rond ; quand un très vieux génie, qui n’avait encore rien dit, demanda la parole ; il venait des plaines du nord de l’Amérique ; c’était un génie du peuple Cheyenne qui n’a jamais fêté Noêl mais qui sait rendre heureux ses petits
« Vous devez satisfaire les enfants, mais les enfants savent-ils bien ce qu’ils veulent ? »
« Ce n’est pas certain, répondit le Père Noël, ils subissent trop l’influence des Redoutables Catalogues, mais leur lettres sont là et nous devons fournir ce qui est marqué. »
« Eh oui, dit en choeur  l’assemblée ; c’est bien là le problème ! »
« Vous oubliez, répondit le vieux génie Cheyenne, que nous sommes des êtres magiques ! Servons-nous de nos pouvoirs ! »
Tous les visages s’illuminèrent, ils avaient compris !
La tournée de Noël se fit comme prévu ; les enfants trouvèrent dans leurs souliers tout ce qu’ils avaient commandé.   Mais…..au fur et à mesure qu’ils déballaient les paquets, les fusils, les avions, les consoles, les jeux violents se changeaient en violons, en guitares en flûtes, en pinceaux, en boîtes de peinture, en chaussons de danse en livres de poèmes. Chaque enfant reçut ce matin-là le cadeau qui ferait éclore le talent caché qu’il portait en lui.
Alors, chacun chez soi, et bientôt tous ensemble, ils ont chanté, dansé, joué de la musique, décoré les murs des plus belles couleurs et plus jamais même devenus grands, ils n’ont songé à se battre ni à faire la guerre.
PP












vendredi 10 décembre 2010

LA FLUTE ENCHANTEE


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Papageno se retrouve seul ; il appelle Tamino, il a peur, il se lamente. Un prêtre survient, lui reproche de ne pas savoir se taire, lui fait observer qu’il mériterait d’errer sans fin dans les profondeurs de la terre. Mais le dieux sont bons ils lui pardonnent mais il ne connaîtra jamais le bonheur réservé aux initiés. L’oiseleur s’en moque, il voudrait avant tout un verre de bon vin.
S’il n’a rien d’autre à demander, il sera exaucé ; aussitôt un verre se trouve dans sa main. Papageno boit et se sent bizarre. Ce qu’il voudrait maintenant, c’est une amoureuse. A peine a-t-il formulé son souhait que la vieille apparaît. Le duo reprend et finalement, la vieille devient une jeune fille. Ils vont s’embrasser, mais un prêtre arrive qui veut les en empêcher. Mais Papageno ne se laisse pas faire….

jeudi 9 décembre 2010

LA FLÛTE ENCHANTEE-

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Pendant que son fiancé chemine vers la sagesse,  Pamina dans un jardin s’est endormie. Monostratos toujours habité par l’idée de se faire aimer de la jeune fille, par la force au besoin, survient et la regarde dormir ; il est ému, il se penche sur elle et veut l’embrasser, quand dans un coup de tonnerre, surgit la Reine de la Nuit qui le chasse. Pamina s’éveille et tend les bras à sa mère, mais la Reine lui demande où est le jeune homme qu’elle a envoyé pour la délivrer.
Il s’est donné à Sarastro, hélas ! avoue Pamina.
Folle de rage, la Reine tend un poignard à sa fille : elle doit tuer Sarastro ! Pamina refuse, elle est incapable d’un tel crime. La Reine lui ordonne d’obéir ; si elle refuse, elle la renie. Pamina est déchirée, elle aime sa mère, mais à horreur du meurtre qu’elle lui ordonne. La Reine la foudroie du regard et lui réitère son ordre avant de disparaître.
Monostratos qui n’est jamais loin revient ; il a tout entendu. Si Pamina se refuse à lui, il la dénoncera à Sarastro.
Pamina est au désespoir quand revient Sarastro….

Il chasse Monostratos. Pamina se jette à ses pieds mais Sarastro ne la laisse pas parler…Il sait…il vit dans un monde où l’on ignore la vengeance… la jeune fille est pardonnée (et de quoi ? on se demande ???)
Ils disparaissent dans l’ombre et revoici les prêtres qui cornaquent Tamino et l’oiseleur. Ils doivent toujours observer un rigoureux silence. Mais la langue de Papageno le démange ; il interpelle Tamino … puis il se parle à lui-même…enfin survient une vieille femme. Papageno engage la conversation, plaisante et la vieille lui dit le nom de son amoureux : Papageno. Puis elle disparaît sans dire qui elle est.
Les trois jeunes garçons entrent portant la flûte et le carillon. Miraculeusement, une table couverte de mets appétissants apparaît. Tamino prend la flûte et en joue, ce qui attire Pamina. Elle n’a pas connaissance du vœu prononcé par son amoureux. Elle lui parle, il ne répond pas. Son cœur se brise à l’idée que Tamino ne l’aime plus. Elle sort en larmes, tandis que reviennent les prêtres. Les épreuves vont prendre fin et bientôt le prince sera initié.
Et voici la dernière épreuve : on amène Pamina les yeux bandés ; elle pense voir Tamino pour la dernière fois. Sarastro tente de la réconforter mais elle ne comprend pas ses paroles.

mercredi 8 décembre 2010

LA FLÛTE ENCHANTEE- (?)

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Sarastro s’avance et dit à son ministre que son courage mérite une récompense à sa mesure. Monostaos bombe le torse tandis que le mage continue et ordonne aux prêtres d’administrer 77 coups de fouet à cet « homme honorable.
Puis il ordonne que les jeunes gens soient conduits au Temple des Epreuves….

Sarastro annonce aux prêtres que les dieux ont décidé d’unir Tamino et Pamina. Mais auparavant ils devront, et Papageno aussi, traverser des épreuves avant de pouvoir pénétrer dans le Temple de la Lumière. Alors, la Reine de la Nuit ne pourra plus rien contre eux.
Sarastro invoque a Isis et Osiris afin que les divinités donnent aux jeunes gens la force d’affronter les épreuves et d’en triompher.
Les prêtres s’avancent et demandent à Papageno et Tamino quelles sont leurs aspirations. Si celles de Tamino sont élevées celles de l’oiseleur sont d’un homme simple : il ne désire que les plaisirs de la vie et surtout, surtout il veut trouver une compagne..
La première des épreuves sera la quête de la Vérité et pour la trouver , un silence absolu leur est imposé ; un silence qu’ils ne doivent rompre à aucun prix. Les prêtres sortent ; Tamino et l’oiseleur sont seuls.
Surgissent alors les trois Dames de la Reine de la Nuit. Elles semblent horrifiées de voir les deux hommes en ce lieu. Ils vont mourir ! Il faut fuir, sauver leurs vies… Tamino reste impassible. Les dames insistent : Sarastro veut leur perte, heureusement, la Reine est là qui va les secourir. Que Papageno et le prince les suivent. Tamino ne bronche pas mais Papageno, hélas, ne peut tenir sa langue !
Les prêtres surviennent font fuir les Dames et félicitent Tamino. Papageno, de terreur, perd connaisssance .

mardi 7 décembre 2010

LA FLUTE ENCHANTEE (6)


Les notes du bonheur échappées de la flûte magique se répandent alentour. Des bois sortent des animaux ; tous les animaux, attirés par la musique font cercle autour de Tamino. Plus de lutte, plus de cruauté, le lièvre est assis près du renard, la biche ne craint plus le loup, le sanglier ferme les yeux, les oiseaux se taisent, seul un pipeau répond… c’est Papageno. Il est encore invisible ; peut-être sait-il où est Pamina ? Le jeune homme court à sa rencontre, mais à peine est-il sorti qu’entre Papgeno suivi de …. Pamina !
Et juste derrière eux accourt Monostatos accompagné de ses esclaves ; Pamina et l’oiseleur tentent de fuir mais en vain. Ils sont rattrapés, enchaînés… Monostatos et ses esclaves les entraînent….
Alors Papageno se souvient de son carillon magique; il en joue et Monostatos et ses esclaves, envoûtés se mettent à danser, oubliant leurs prisonniers. Et de cabrioles en entrechats, ils se fondent dans la nuit.
Un grand silence plane sur les lieux...

Soudain l’on entend des clameurs, des vivats… Papageno inquiet tend l’oreille, il pâlit en entendant le nom de Sarastro. Car oui , c’est bien l’inquiétant magicien qu’une foule acclame.
Puis s’avance un cortège ; en tête un homme grand, majestueux, aux longs cheveux et à la barbe blanche. Son visage, loin d’être sinistre, cruel est au contraire empreint de bonté, lumineux.
Papageno tremble de tous ses membres : que faire ? que dire ?
« Mais la vérité répond Pamina qu’avons-nous fait de mal ?
Elle s’agenouille devant Sarastro et lui explique que loin de vouloir fuir, elle essayait seulement d’échapper au désir de Monostatos.
Sarastro le sait ; il sait aussi qu’elle est promise à un autre, mais quand Pamina lui demande de la libérer et de la laisser retourner chez sa mère, Sarastro refuse. La reine est en son pouvoir et si Pamina la revoit, il lui en coûtera son amour….
Mais voici que revient Monostatos ; il tient enchaîné Tamino.
Les deux jeunes gens qui se voient pour la première fois, tombent dans les bras l’un de l’autre.
Monostatos, fou de rage et de jalousie tente de les séparer.

dimanche 5 décembre 2010

LA FLÛTE ENCHANTEE- (5)



Conduit par trois jeunes garçons, arrive Tamino. Il leur demande où trouver Pamina, mais c’est un secret qu’ils ne peuvent révéler. Ils recommandent au prince la fermeté, la patience, la discrétion. Il doit en un mot se comporter en homme et ainsi, c’est en homme qu’il vaincra.
Bien décidé à écouter ces paroles de sagesse, Tamino s’avance vers la porte d’un des temples.
Une voix sombre lui crie : « Arrière ! ». Tamino recule et tente d’entrer dans un second temple, mais encore un fois, la voix le fait reculer.
Devant la troisième porte, la vois lui demande ce qu’il vient chercher.
« L’amour et la Vertu ! » clame le prince.
« Non, dit la voix !La mort et la Vengeance te conduisent !
« Vengeance, seulement sur le monstre !
« Tu ne le trouveras pas ici.
« Ne suis-je pas dans le domaine de Sarastro ?
« Oui, Sarastro règne sur ce palais, sur ces temples !
« Sarastro, dans le Temple de la sagesse ?
Le prêtre alors explique au jeune homme que la Reine de la Nuit l’a trompée. Sarastro n’est pas un être maléfique , c’est au contraire un grand sage.
« Il a pourtant, répond Tamino, enlevé Pamina à sa mère. Où est-elle ? L’a-t-on sacrifiée déjà ?
Le prêtre, lié par serment, ne peut répondre. Tamino ne sait plus où il en est tout est sombre, quand reverra-t-il la lumière.
« Bientôt, répond le prêtre…. Ou jamais…
« Mais au moins, Pamina est-elle vivante ?
« Oui, répondent des voix. Elle vit !
Et Tamino, pour exprimer son bonheur sort sa flûte et joue….

LA FLÛTE ENCHANTEE- (4)



Pendant ce temps, dans le palais de Sarastro, son chambellan Monostatos voit arriver Pamina encadrée, surveillée , par des esclaves. Elle est si belle ainsi, éplorée, désespérée . Monostatos est fou de désir , il s’approche ; Pamina le fuit ; il la poursuit. Monostatos dédaigné devient furieux : il ordonne aux esclaves d’enchaîner la Princesse ; il la menace : si elle s’obstine à le repousser, il la détruira. Mais Pamina préfère mourir que de lui céder ; elle s’évanouit.
Une tête emplumée, se montre à la fenêtre : Papageno. Il se demande où il se trouve, voit du monde , entre et se penche sur Pamina sans connaissance.
Qu’elle est belle ! pour lui porter secours, il se relève et se trouve nez à nez avec l’horrible Monostatos et croit voir le diable. Monostatos s’effraie de l’étrange allure de l’oiseleur et prend ses jambes à son cou.
Papageno reste seul avec Pamina. « Qui êtes-vous ? »-elle en ouvrant les yeux
-« La Reine, la Reine Flamboyante d’Etoiles, m’a donné pour mission de retrouver sa fille.
-Ma mère, c’est ma mère qui vous envoie ?
Vous êtes donc Pamina ?
Et Papageno sort de son habit le portrait et compare avec la princesse. Oui, c’est bien elle, c’est Pamina. Et l’oiseleur raconte, comment en voyant son portrait, Tamino est tombé amoureux, comment la reine lui a promis la main de sa fille s’il parvenait à la retrouver.
« Il m’aime alors ??? Oh, dites-le moi encore, j’aime tant entendre parler d’amour…
-« Moi aussi j’aimerais ! Mais voyez-vous princesse, Papageno cherche toujours sa Papagena
Tu la trouveras, Papageno, car tu es brave, tu es courageux  tu es généreux, tout comme Tamino et lui aussi me trouvera, car rien n’est plus fort, rien n’est plus beau que l’amour….
Ils s’éloignent et disparaissent dans un bosquet au fond duquel on voit trois temples. L’un est le Temple de la Sagesse, l’autre le Temple de la Raison et le Troisième est le Temple de la Nature…..

samedi 4 décembre 2010

LA FLÛTE ENCHANTEE-(3)




Les portes du palais s’ouvrent ; elle est belle, puissante, imposante et son visage est désespéré.
Tamino pâlit… la Reine est effrayante… elle s’approche… mais sa voix est douce :

« Ne crains rien, mon enfant….ne crains rien… toi seul peut me sauver du désespoir !
On m’a volé ma fille, j’ai entendu son cri de détresse, mais trop tard…
Mais toi, toi cher enfant, tu va la retrouver… tu va partir à sa recherche… tu va la rendre à sa mère et elle sera ton épouse !

La reine rentre dans son palais… les portes se referment et Tamino, bouleversé n’en croit ni ses yeux ni ses oreilles, quand revient Papageno qui voudrait parler mais le cadenas l’en empêche.
Tamino voudrait l’aider… c’est alors que reviennent les trois dames.
De la part de la Reine, elles lèvent la punition de l’oiseleur et  lui ôtent le cadenas .
Elles portent également aux deux hommes, de la part de la Reine , pour Tamino une flûte, pour Papageno un carillon. Les deux instruments sont magiques et vont les aider dans la quête qui les mènera vers Pamina.
Papageno voudrait bien se sauver mais les ordres de la Reine sont formels : il doit accompagner Tamino jusqu’au domaine de terrible Sarastro.
Papageno s’affole : Sarastro est plus sauvage qu’un tigre ; comment lui , simple oiseleur pourra-t-il affronter cet homme effroyable, cet homme aux pouvoirs immenses tout entiers dévoués au mal ?
« Le prince te protégeras, disent les dames, la Reine veut que tu sois son fidèle serviteur ! »
Papageno sans enthousiasme rejoint le prince.
« Mais où se trouve, demande ce dernier, le domaine de Sarastro ?
« Allez  à travers ces montagnes… vous y rencontrerez trois jeunes garçons qui seront vos guides. Suivez-les, Ecoutez leurs conseils….

vendredi 3 décembre 2010

LA FLÛTE ENCHANTEE- (2)





Une Flûte de Pan roucoule et s’approche. Quel drôle d’oiseau joue cette musique ! Un homme vêtu de plumes multicolores qui porte sur son dos une cage à oiseaux. C’est un oiseleur, il est joyeux, il chante le vin, les douceurs et les jeunes filles qu’il voudrait attraper comme des oiseaux pour les garder chez lui.
Tamino l’interpelle ; qui est –il ?
« Qui je suis ? Papageno, l’oiseleur ! un homme, tout comme toi ! et toi, jeune homme qui es-tu ?
-Je suis le prince Tamino !
-Un prince ?
-Oui, mon père est roi !
-Un roi ?mais qu’est-ce qu’un roi ?
- Un homme qui gouverne de nombreux peuples, de nombreux pays !
- Des peuples ? des pays ? au-delà de ces montagnes ?
-Mais oui, des milliers ! mais où sommes-nous, ici ?
-Mais…ici !
-Ah ? et que fais-tu ici ?
- J’attrape des oiseaux pour la Reine et ses suivantes me donnent à manger….
Tamino regarde avec attention l’étrange emplumé… La Reine a-t-il dit ? une Reine dans ce sombre pays ? Serait-ce cette Reine de la Nuit dont lui a tant parlé son père ? et l’homme aux plumes, qui est-il ?
-Dis-moi, drôle d’oiseau, l’as-tu déjà vue, la Reine ?
- Moi, jamais ! aucun mortel ne peut la voir ! et… je ne suis pas un oiseau…
Tamino s’approche, Papageno s’inquiète…
-Recule, prince, recule, je ne suis pas un oiseau ! j’ai une force terrible, une force de géant !
-De Géant ? Alors c’est toi mon sauveur ? C’est toi qui as tué le monstre ?
- Le serpent, là ? Euh… oui … c’est moi, qui d’autre ?
-Je te dois la vie, je ne l’oublierai jamais… mais… tu n’as pas d’armes…
- Je n’en ai pas besoin ! Je suis fort ! Je l’ai… étranglé…
PAPAGENO !!!! Trois voix à l’unisson  interpellent l’oiseleur ; trois femmes voilées s’avancent :
-Menteur !
-Voici… voici… les oiseaux…
-Menteur… qui a tué le dragon, hein ??? voici pour le tueur de dragons, de l’eau au lieu de vin !
- Menteur ! une pierre au lieu de brioche, pour le tueur de dragons !
-Menteur ! au lieu de fruits sucrés, ce cadenas en or pour t’apprendre le bon usage de ta bouche ! C’est nous, prince, c’est nous qui t’avons sauvé !
-C’est vous ! Comment vous remercier ?
-Regarde ce portrait : c’est la fille de notre Reine. Elle a été enlevée ; elle sera tienne si tu peux la retrouver….
Et les dames à nouveau, disparaissent, aspirées par la nuit…

Pamino ne peut quitter de yeux le portrait : elle est si belle cette princesse disparue ! Ses yeux sont si tendres,  son sourire si doux….  Il frissonne, il a chaud, il vibre, ses genoux se dérobent, il pâlit, il rougit… quelle émotion !! son cœur bat dans sa poitrine comme un oiseau prisonnier
Serait-ce… serait-ce ???? serait-ce l’amour ???? Il faut qu’il la retrouve, il va la retrouver… mais quand elle sera là , devant lui… que fera-t-il ? osera-t-il ?
Oh oui ! il osera… il l’embrassera, la prendra dans ses bras et l’y gardera toujours… il …il…
Mais reviennent les trois dames…
La Reine l’a observé… il est pur et sincère il est digne de la princesse Pamina! Et puisque il ne manque ni de vaillance ni de courage, il pourra la délivrer…
« La délivrer ???? Ou est –elle ???
« Un démon puissant et cruel l’a ravie à sa mère ; il se nomme Sarastro. Il vit au-delà des montagnes dans un château gardé par des forces puissantes… »
« Montrez- moi le chemin ! Par la force de mon amour, je la délivrerai… !
Un coup de tonnerre retentit…
« C’est la Reine…. Elle arrive ! »

jeudi 2 décembre 2010

LA FLÛTE ENCHANTEE- (1)





Le prince Tamino errait dans un pays étranger, une contrée sombre, brumeuse. Il avait depuis longtemps perdu sa route, il avait froid il avait faim, il était épuisé et ne parvenait pas à se souvenir de ce qui l’avait porté en ces terres hostiles. Il marchait courbé, les yeux fixés sur les ornières boueuses du chemin, sans voir face à lui, les portes d’un temple grandes ouvertes….
Un souffle brûlant lui fit lever la tête. Surgi du plus noir de la nuit, devant lui se dressait, rugissant et crachant des flammes un horrible et gigantesque serpent ailé. Ses yeux énormes luisaient de lueurs verdâtres ; sa gueule ouverte sur des crocs puissants bavait une lave sanglante qui s’égouttait entre les flammes.
Tamino dans un sursaut de courage tendait la main vers pommeau de son épée quand de fatigue plus encore que de terreur, il s’évanouit…..

Surgies de nulle part, trois Dames, belles et sombres, portant chacune un javelot d’argent, s’avancent face au monstre ; elles chantent et leur chant détourne la bête de sa proie inerte. Les javelots s’envolent, frappent au coeur, à la gorge, à la tête l’effroyable serpent ; il vacille et s’écroule aux côtés du Prince inanimé. Le chant devient hymne de victoire et les dames agenouillées s’émerveillent de la beauté du jeune homme.
« Il faut, dit l’une, prévenir notre souveraine. Un étranger dort sur ses terres. »
Mais aucune des dames ne voulait quitter le bel endormi ! Chacune aurait voulu être celle sur laquelle il ouvrirait les yeux..
La dispute était âpre et les mots sifflaient, quand soudain, comme aspirées par le néant, les Dames se fondirent dans la brume.
Tamino revenait à lui…..regardant alentour, il vit le monstre sans vie apparente. Il se dresse, le contemple avec un reste d’effroi. Son épée est restée au fourreau… est-ce un rêve ?
A qui doit-il sa vie ?.....

mercredi 1 décembre 2010

La Chatte Blanche (fin)

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On ne se joue pas impunément des fées. Le cavalier et sa belle n’allaient pas tarder à s’en apercevoir. Ils n’avaient pas encore célébré leurs noces, qu’un monstre terrifiant ravageait les états du prince. Son souffle ardent brûlait maisons et récoltes ; il dévorait les troupeaux et leurs gardiens et ses déjections propageaient des maladies mortelles. Le prince n’avait pas le choix : il partit combattre le dragon. La lutte ne dura guère, d’un seul jet de son haleine enflammée, il consuma cheval et cavalier.
La reine des fées en personne, vint avertir la fiancée et pour la punir de les avoir trompées elle fut changée en chatte blanche et condamnée à vivre seule dans ce palais désormais enchanté. 
-« A moins dit la fée avec un mauvais rire,  qu’un jeune homme en tout point semblable à celui que tu aimais ne s’éprenne de toi sous ton aspect de chatte et qu’il t’aime assez pour oser te trancher la tête et la queue. Alors et à ces seules conditions, tu redeviendras une femme.
-« Elle pensait, reprit la princesse que cela n’arriverait jamais et que je resterais pour toujours leur prisonnière, mais vous êtes venu…
-Il nous faut maintenant retourner chez mon père , dit le prince; j’ai un royaume à vous offrir car nul doute que vous ne soyez plus belle que les fiancées que ramèneront mes frères.
- A quoi bon, ? Laissez le royaume à vos frères, si toutefois le roi votre père consent à l’abandonner un jour. Mon père à moi, régnait sur six royaumes dont il m’a faite héritière à sa mort et je ne pourrais les gouverner seule. Soyez mon roi…

Bon, ben… voilà… ils furent heureux etc…

Les Chouchous